Le
temple, un lieu où
descendent les dieux
A
Bali, les temples, garnis de fleurs fraîches tous les matins, sont
l'institution la plus importante de l'île et l'illustration la plus
parfaite d'un esprit religieux toujours présent. Mais on ne peut les
compter tant ils sont nombreux (sûrement plus de 10 000), de
toutes sorte et de toutes formes.
Chaque village en compte au moins trois:
- le temple des cérémonies officielles (le Pura
Desa),
- le temple du culte des ancêtres (le Pura Puseh),
- et le temple réservé au culte des morts et des âmes en cours
de purification (le Pura Dalem).
Et aux sanctuaires importants des villages il faut ajouter ceux
des familles, des rizières, des cimetières, des sources, des
marchés, des grottes, des plages ou ceux en bordure de mer.
Ils
se ressemblent tous et deviner l'âge des temples est impossible car
l'art balinais se nourrit sans cesse des formes traditionnelles. De
plus, les tremblements de terre, le climat, le matériau (un grès
friable), obligent les maçons à les reconstruire et imposent aux
sculpteurs de refaire sans cesse leurs personnages et leurs faces de
pierre, leurs oiseaux, leurs serpents.
Le
temple, où descendent les dieux, est séparé du monde profane. On y pénètre
par une haute porte fendue pour accéder à trois cours.
Dans
la première, où avaient lieu les combats
de coqs (en théorie interdits depuis les années 70) on y
trouve des pavillons à toit de chaume qui servent à la préparation
des offrandes, de salle de réunion et d'estrade d'orchestre. On y
rencontre aussi quelques arbres, souvent des frangipaniers et
toujours un immense banian (arbre sacré de type ficus géant).
Passée
la seconde cour, on aborde la dernière, gardée par des statues, où se
trouve le sanctuaire proprement dit. Nul ne peut y pénétrer s'il ne
porte la ceinture sacrée (que l'on peut louer sur place) car c'est là
que, quittant les sommets des volcans où ils résident, descendent les
dieux pour assister aux festivités qui se déroulent en leur honneur (à
cet effet on leur réserve des sièges de pierre).
Dans
ce sanctuaire se dressent aussi les meru,
aux tours de bois richement sculptées et aux
toits de chaume superposés, dont le nombre, toujours impair, varie selon
l’importance du dieu, le maximum étant onze étages (en savoir plus…)
Heureusement,
la nature en les recouvrant d'herbes
et de mousse a placé ces œuvres
dans l'éternité.
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