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LES TEMPLES ET L'HINDOUISME A BALI


Contrairement au reste de l'Indonésie, l'islam ne s'est toujours pas imposé à Bali et l'influence hindoue y demeure, mais l'hindouisme de Bali est très différent du rituel pratiqué en Inde. Les temples, garnis de fleurs fraîches tous les matins, sont l'institution la plus importante de l'île et l'illustration la plus parfaite d'un esprit religieux toujours présent.


Photo d'un autel hindou - Cliquez pour agrandir
        Autel hindou

Le mythe des nagâs - Cliquez sur la photo pour agrandir
Pavillon aux najas
Photo d'une sculpture polychrome - Cliquez pour agrandir
Pilier de meru sculpté

Le sanctuaire du temple d'Ubud - Cliquez sur la photo pour agrandir
Le temple d'Ubud          


  L’hindouisation de Bali.
Si l’on ignore précisément comment la civilisation de l'Inde a réussi à s'implanter sur l'archipel indonésien, on soupçonne plusieurs raisons à cette hindouisation : exil de princes, voyages de moines et de marchands, qui introduisirent la civilisation indienne. Puis les seigneurs des îles firent venir auprès d'eux des lettrés capables de les initier au sanskrit, au bouddhisme et à l'hindouisme. Les souverains et leur cour adoptèrent alors les structures sociales de l’Inde (castes), les philosophies (brahmanisme, hindouisme, bouddhisme) et l’écriture.
Bali vécut pourtant longtemps à l’écart de l'influence hindoue de Java, jusqu’à ce que l'islam se répande à travers l’île de Java, attirant à Bali toute «l'intelligentsia». Bali devient alors le refuge de l’hindouisme. De nos jours, l'islam ne s'est toujours pas imposé à Bali, contrairement à ce qui s'est passé dans le reste de l'Indonésie, et l'influence hindoue y demeure. (voir « histoire »).

  L’hindouisme à la balinaise.
L'hindouisme de Bali est très différent du rituel pratiqué en Inde, il repose sur des éléments sociaux propres à l’île et la mentalité de ses habitants l’a remodelé. Même si on y retrouve le culte d’un dieu suprême et les trois grandes divinités hindoues (Vishnu, Shiva, et Brahmâ), cette religion se rapproche d'une religion animiste car en dehors de cette trinité, les Balinais adorent diverses divinités (des montagnes, de la mer, des rivières) et des dieux propres (à chaque village ou à chaque maison). De plus, pour les balinais, l’île et la mer sont peuplées d’êtres surnaturels, d’esprits et de démons. 
Les autres grands principes que l'on trouve en Inde existent aussi à Bali, mais adaptés et moins contraignants. Par exemple, le système des castes n'a pas la rigidité de celui de l'Inde, et ici, la mort n’est pas aussi tragique qu’en Inde.
Mais surtout, les balinais ont spiritualisé toutes les manifestations de la nature et de la vie : tous les événements de la vie, de la famille ou du village, ont une importance magique ou religieuse et sont marqués par des cérémonies religieuses. C’est ainsi qu’il y a des fêtes au temple, des rites de purification, des processions, les offrandes quotidiennes aux dieux, les danses, les crémations 
(voir notre reportage…).


Photo de l'entrée d'un temple à Bali - Cliquez pour agrandir
               Entrée d'un temple


Photo de fleurs de frangipanier - Cliquez pour agrandir
Fleurs blanches de frangipanier


Les toits des meru d'un temple à Bali - Cliquez sur la photo pour agrandir
Meru au toits impairs en chaume      


  Le temple, un lieu où descendent les dieux
A Bali, les temples, garnis de fleurs fraîches tous les matins, sont l'institution la plus importante de l'île et l'illustration la plus parfaite d'un esprit religieux toujours présent. Mais on ne peut les compter tant ils sont nombreux (sûrement plus de 10 000), de toutes sorte et de toutes formes.
Chaque village en compte au moins trois: 
- le temple des cérémonies officielles (le Pura Desa),
- le temple du culte des ancêtres (le Pura Puseh), 
- et le temple réservé au culte des morts et des âmes en cours de purification (le Pura Dalem).
Et aux sanctuaires importants des villages il faut ajouter ceux des familles, des rizières, des cimetières, des sources, des marchés, des grottes, des plages ou ceux en bordure de mer.
Ils se ressemblent tous et deviner l'âge des temples est impossible car l'art balinais se nourrit sans cesse des formes traditionnelles. De plus, les tremblements de terre, le climat, le matériau (un grès friable), obligent les maçons à les reconstruire et imposent aux sculpteurs de refaire sans cesse leurs personnages et leurs faces de pierre, leurs oiseaux, leurs serpents.
Le temple, où descendent les dieux, est séparé du monde profane. On y pénètre par une haute porte fendue pour accéder à trois cours.
Dans la première, où avaient lieu les combats de coqs (en théorie interdits depuis les années 70) on y trouve des pavillons à toit de chaume qui servent à la préparation des offrandes, de salle de réunion et d'estrade d'orchestre. On y rencontre aussi quelques arbres, souvent des frangipaniers et toujours un immense banian (arbre sacré de type ficus géant).
Passée la seconde cour, on aborde la dernière, gardée par des statues, où se trouve le sanctuaire proprement dit. Nul ne peut y pénétrer s'il ne porte la ceinture sacrée (que l'on peut louer sur place) car c'est là que, quittant les sommets des volcans où ils résident, descendent les dieux pour assister aux festivités qui se déroulent en leur honneur (à cet effet on leur réserve des sièges de pierre).
Dans ce sanctuaire se dressent aussi les meru, aux tours de bois richement sculptées et aux toits de chaume superposés, dont le nombre, toujours impair, varie selon l’importance du dieu, le maximum étant onze étages (en savoir plus…)

Heureusement, la nature en les recouvrant d'herbes et de mousse a placé ces œuvres dans l'éternité.


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Photo D & P Mariottini (cliquez sur les photos pour agrandir)  

Ubud et les villages d'artisans

Une crémation dans la jungle

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DIFFUSION PHOTO MAGAZINE
par Dominique et Paul Mariottini