Désert vivant : à la découverte de la vie dans le désert

Photo D & P Mariottini
Contrairement à une idée reçue, le désert n’est pas aussi désert qu'il n'y parait et la vie y est très présente. En effet les vastes étendues arides et les rares précipitations dans les Emirat n’empêchent pas le développement de nombreuses espèces de plantes et d’animaux. De nombreuses plantes s’adaptent à l’environnement difficile et certaines herbes poussent dans les étendues du désert. De même, le désert, malgré la rareté de l’eau, abrite de nombreuses espèces animales biologiquement adaptées pour survivre de longues périodes dans des conditions climatiques extrêmes.
S’il est souvent difficile d’observer la faune, elle est néanmoins présente! Peu d’animaux peuvent supporter longtemps les chaleurs extrêmes du désert et sont donc contraints d’adopter diverses stratégies. La plupart sont dotés instinctivement de mécanismes d'adaptation qui utilisent des propriétés physiologiques, anatomiques et comportementales, leur permettant de s’accoutumer à leur environnement. La grande majorité des animaux sont des nocturnes qui ne sortent donc que la nuit lorsqu’il fait plus frais. Les autres, pour passer de longues périodes sous terre, creusent un terrier, ou des trous très profonds ou s’enterrent sous la surface du sable. Certains pratiquent l’inverse de l’hibernation en passant les mois très chauds, sous terre, dans un état de torpeur : ils entrent en « estivation ». . Les oiseaux Quelques espèces d’oiseaux sont capables de s’adapter au désert (buses et grands-ducs sont présents dans le désert) mais, incapables de creuser ou « d’estiver » la plupart des oiseaux, en saison trop chaude, préfèrent migrer vers des zones plus tempérées pour survivre.
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Francolinus pondicerianus	Gecko sténodactyle ?	Uromastyx aegyptia ?

LES REPTILES. L’état sauvage du désert convient mieux à certains animaux, comme les scorpions et les reptiles. Dans le groupe des reptiles, dominant dans le désert, on peut apercevoir diverses espèces de lézards comme les geckos (verruqueux et sténodactyles), les uromastyx (lézards à queue épineuse, appelés ici dubs) dont l'uromastyx aegyptia (le plus grand de la famille avec une taille de 75 cm), ainsi que le varan du désert, lézard géant qui peut atteindre un mètre de long. Mais à coté des lézards, craintifs et inoffensifs, on rencontre aussi plusieurs espèces de serpents dont certains sont très venimeux (cobra du désert, vipère à cornes). . LES MAMMIFÈRES. Plusieurs espèces d’animaux ont totalement disparus du désert au cours des dernières décennies comme le loup, l’hyène rayée, le chacal et l’oryx d’Arabie (ou oryx blanc). L’oryx d’Arabie (Oryx leucoryx), parcourait jadis toute la péninsule d’Arabie, mais a disparu à l’état sauvage dans les années 1960. Aussi, Cheikh Zayed fit retirer quelques spécimens du dernier troupeau sauvage d’oryx afin de les élever en captivité. Alors que l’espèce était au bord de l’extinction, son avenir est aujourd’hui assuré et il existerait de nos jours entre 3 500 et 4 000 oryx dans les émirats, répartis entre plusieurs troupeaux, et un grand projet visant à remettre des oryx en liberté a été mis en œuvre. Par exemple, des oryx ont été introduit dans la zone protégée de l’Al Maha, puis transférés de l’Al Maha Desert Resort vers la Dubai Desert Conservation Reserve (une grande réserve protégée de 225 km², située au sud de l’Emirat de Dubaï) et aujourd’hui plus de 300 oryx d’Arabie prospèrent dans cette réserve désertique. C’est là que nous l’avons rencontré pour lui consacrer une page spéciale. (Voir notre reportage sur l’oryx d’Arabie). .

Troupeau d’Oryx d’Arabie	Rencontre entre oryx et gazelle	Gazelle des sables
D’autres espèces sont en voie de disparition comme le léopard arabe (ou panthère d’Arabie). Hautement menacé dans toute la péninsule arabique (il en resterait moins de 180), on l’aperçoit très rarement car, solitaire et nocturne, il est extrêmement difficile à surprendre en liberté. Deux espèces de gazelles, en danger critique d’extinction, survivent encore dans le désert : la gazelle des sables ou gazelle à goitre (Gazella subgutturosa), et la gazelle d'Arabie ou gazelle des montagnes (Gazella bennettii). Ces deux espèces d'antilopes sont de petites gazelles qui vivent à proximité des oasis ou prospèrent dans les réserves grâce à une politique de réintroduction. Certaines espèces sont présentes dans le désert, mais, farouches et souvent nocturnes, ces animaux sont très difficiles à apercevoir. Pourtant, dans les étendues désertiques, vivent le chat des sables, le renard de Rüppell (ou renard famélique), le fennec, le lièvre du cap et la gerboise. Le dromadaire. Outre ces mammifères disparus, en voie de disparition, nocturnes ou farouches, l’animal le plus courant dans les émirats d’Abu Dhabi et de Dubaï reste le dromadaire. Vu sa taille, le dromadaire ne peut pas se protéger de la chaleur en s'enfouissant dans le sol pendant les heures chaudes, comme la plupart des mammifères vivant dans les zones désertiques, aussi, comme l’Oryx d’Arabie, a-t-il du développer d'autres moyens pour s'adapter à ces conditions extrêmes. Sa morphologie, sa physiologie et son comportement font du dromadaire un animal entièrement adapté à la chaleur, à la sécheresse et à la sous-alimentation, c'est-à-dire à la vie désertique, d’où sa réputation et son surnom de « vaisseau du désert ». Lui aussi méritait une page spéciale. (Voir notre page sur le dromadaire) .

Gazelle d’Arabie	Dromadaire	Champignon dans le désert

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Le désert d'Arabie		L'Oryx d'Arabie

	Le désert en photo