Promenade à dos de dromadaire pour un coucher de soleil dans les dunes

Arrivée de la caravane à l’hôtel Al Maha Photo D & P Mariottini
Il faut aller voir le soleil se coucher derrière les dunes du désert parce que le spectacle est grandiose, mais pas pour la beauté du ciel, comme on peut l’admirer chez nous, au printemps ou à l’automne. En effet, les plus beaux coucher de soleil se font avec des cieux chargés de nuages qui s’allument, le soir venu, de belles couleurs roses et jaunes, sur fond de ciel qui vire du bleu azur au bleu marine. Non ! Ici il n’y a pas de nuages car il fait toujours beau et il ne pleut pratiquement jamais, alors le spectacle se joue sur le sable, avec les dunes pour décor.
UNE ACTIVITÉ PARMI D’AUTRES A L’HÔTEL AL MAHA A l’hôtel Al Maha, deux activités, incluses dans le prix du séjour, sont offertes chaque jour. Alors, après une excursion dans le désert pour apercevoir les oryx et les gazelles, après avoir vu, à l’aube, une démonstration sur l’art de la fauconnerie et effectué, l’après midi, une course folle en 4x4 dans les dunes, il nous restait à faire la ballade dans le désert à dos de dromadaire. Pour avoir vu à maintes reprises, au Maghreb ou au Moyen-Orient, quantité de touristes succomber à cet attrape-nigaud, nous avons décidé de prendre cette ballade à la rigolade. De toute façon, c’était gratuit et une nouvelle incursion dans le désert, de surcroît en fin d’après midi, n’était pas faite pour nous déplaire. L’expérience a prouvé qu’on a eu tort de se gausser et que la raillerie n’était pas de mise. .
	Cliquez sur les photos pour agrandir	Photo D & P Mariottini

Baraqué (agenouillé) …	… ou sur pieds ...	…il faut obéir au maître chamelier

QUAND UN DROMADAIRE S’ACCROUPIT, IL BARAQUE
Malgré nos nombreux séjours en orient, nous n’étions jamais monté sur un chameau (si ! si ! on peut dire chameau à la place de dromadaire) et tous les déserts que nous avons exploré, l’ont été en véhicule tous terrains. Grimper sur un dromadaire n’est pas très difficile étant donné que la monture sait se rendre accessible en “baraquant” (ce qui en arabe signifie s’agenouiller) sur ses pattes repliées, mais quand il décide de se redresser c’est moins drôle, vu que l’animal se relève en deux temps, train arrière puis train avant, et pour celui qui est dessus c’est les montagnes russes à 2 mètres de hauteur. Après c’est “super cool” et très confortable. Le pas du dromadaire est lent et chaloupé et, grâce à ses larges pieds dépourvus de sabots et à ses deux gros doigts munis de coussinets épais, il est très bien équipé pour marcher en souplesse sur les sols sableux, et même sur le sable mou, là ou un 4x4 s’ensablerait. En file indienne, derrière le guide, nous arrivons enfin au pied des dunes pour assister au fameux « Sun set », ou coucher du soleil, où nous attendait une surprise, plutôt agréable d’ailleurs.
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OUT OF AFRICA MADE IN DUBAI Derrière la première dune, sorti on ne sait d’où, un « extra » nous attendait, impeccablement mis, serviette sur le bras, à coté d’un guéridon nappé de blanc sur lequel trônaient flûtes et bouteilles. De belles bulles remontaient à la surface des coupes et nul besoin d’être grand clerc pour en deviner le contenu. Bref, c’est « Out of Africa made in Dubaï ». Passant outre l’interdiction du Prophète de consommer le breuvage en question, nous nous laissâmes tenter par cette invitation. Euh ! … oui par deux fois (mais qui vous la dit ?), une première fois pour rendre hommage à Bacchus et une seconde fois pour remercier le bon moine dom Pérignon, père du champagne. .

Déguster l’instant magique : ...	...une symphonie en teintes rougeâtres...	... et dernières lueurs de l’astre du jour
SYMPHONIE EN ROUGE MAJEUR Notre coupe à la main, nous nous installons au sommet d’une dune pour contempler la chute de l’astre solaire en dégustant l’instant. Alors qu’il y a peu de temps, le soleil, encore haut, plombait le paysage, sans ombre ni relief, à l’instant, l’ambiance change du tout au tout. Une lumière orange éclaire l’atmosphère et tout autour de nous le décor baigne dans des nuances de rose, de mauve, de magenta, de pourpre, de bordeaux et de violet, les ombres se creusent et aucune dune n’a la même teinte, le sable rouge a viré au cardinal et à la lie de vin, puis, l’astre du jour, dans un dernier rougeoiement, tire sa révérence. Le chamelier rompt le charme en sonnant le départ, car il faut bien rentrer, et sous les premières étoiles nous regagnons l’Al Maha, tandis que, probablement, les premiers animaux nocturnes se mettent en quête de nourriture en se gardant bien de se montrer. Finalement, comme « piège à touriste » il y a pire.


Au pas du dromadaire	Des dunes accueillantes	Sabler le champagne et ...	champagne dans le sable

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A l'attaque des dunes de sable en 4x4				Le dromadaire, vaisseau du désert