Les E.A.U ] Cartes-Plans ] Abu Dhabi ] Dubaï ] Hier ] Aujourd'hui ] Burj Dubai ] Demain ] Excursions ] Le désert ] L'Oryx ] La fauconnerie ] Hotels ] Mirage ] DDCR & Al Maha ] Conseils ]

La conduite dans les sables du désert 



Photo D & P Mariottini  

A peine sorti de Dubaï on est dans le désert, plat et sablonneux au début, et il suffit de parcourir 50 km pour apercevoir les dunes qui ondulent en vagues dorées dans une mer de sable propice aux safaris en 4x4. Ce sport, appelé ici le « Dune Bashing » (frapper les dunes) est particulièrement apprécié des émiriens. Mais le sable est un environnement particulier qu’il faut aborder avec prudence, même pour ceux qui pratiquent la conduite en tout-terrain car les dunes du désert arabique ne présentent pas, au niveau de leur sable, la même fluidité que celles d'Europe. Conduire dans le sable et les dunes, n’est pas naturel, mais cela s’acquiert si l’on respecte certaines règles élémentaires. Nous l’avons essayé dans la vaste zone de la Dubai  Desert Conservation Reserve (DDCR) lors d’un séjour à l’Al Maha Resort & Spa. C’était une des activités incluses dans le prix du séjour. Sensations fortes dans un décor grandiose.


Consistance du sable

Contrairement aux idées reçues, le sable n’est pas toujours mou, mais sa consistance est très variable, aussi il est très facile de se faire piéger par des zones de sable mou au milieu de passages de sable dur. Parmi les zones souvent molles se trouvent les creux entre des dunes et les sommets des dunes (dernier tiers avant la crête). De même, la face sous le vent d’une dune, là où le sable s’écoule du sommet, est toujours très molle, donc infranchissable en montée. Si une dune s’avère impossible à gravir, on peut passer très près de sa base car le sable y est un peu plus dur, tassé par le poids. De même, il est admis que le sable est plus consistant au petit matin car l’humidité due à la condensation nocturne le durcit un peu, puis il devient plus mou aux heures chaudes. La conséquence est qu’en roulant dans le sable, les pneus, mêmes dégonflés, se regonflent avec l'échauffement au risque de planter le véhicule dans le sable car si la pression d’air des pneus augmente la portance diminue, aussi doit-on vérifier souvent la pression d’air (plusieurs fois par jour).
Si le sable ne présente qu’une faible portance et aucune homogénéité, son manque de consistance et de cohésion à de nombreux effets sur la conduite.

Cliquez sur les photos pour agrandir

Photo D & P Mariottini  

Sur la route du désert - Cliquez pour agrandir

Premiers contacts - Cliquez pour agrandir

Une véritable mer de sable - Cliquez pour agrandir

    Premières dunes après Dubaï

Prêt pour affronter les sables

A nous le vrai désert               


conduite sur sable

Sécurité avant tout.
Même si la vitesse est faible et le sable doux, le port de la ceinture est fortement recommandé, aussi bien pour le pilote que pour les passagers, et lors du
franchissement de dunes, il est impératif que dans le véhicule tout soit attaché et bien arrimé.

Vitesse et puissance, oui ! mais…
Sur le sable, il faut piloter en souplesse, un peu comme sur la neige ou le verglas, et éviter les changements de cap violents, les accélérations brutales et les freinages intempestifs. Il faut virer en douceur, pas de coups de volant mais des grandes courbes, et toujours avoir la bonne vitesse, ni trop ni trop peu. Anticiper en portant le regard à 50m devant soi pour voir la zone de sable devant les roues et, contrairement aux idées reçues, ne pas rouler dans les traces des autres car le sable vierge est plus porteur. Enfin on ne s’arrête que lorsqu’on sent un sol dur sous les roues du 4x4.
Au prix d’une légère surconsommation, sur sable plat et hors dunes, il faut garder un régime soutenu car les zones de sable mou bloquent net un véhicule en sous régime, aussi l’idéal est de rester a mi-régime pour garder une marge d’accélération sans rétrograder. En effet, si on arrive dans le mou, mieux vaut envoyer des chevaux supplémentaires plutôt que de rétrograder car le risque est alors grand de s’arrêter. 
Il faut arriver à sentir l’adhérence sous les roues aussi bien pour relancer la puissance quand c’est possible que pour calmer le jeu dans les zones sans consistance car si la puissance est utile pour accélérer lors de la course d’élan, une fois dans le sable mou, elle ne sert qu’à s’enliser un peu moins vite, de plus elle doit être prodiguée en souplesse pour ne pas faire patiner les roues. En effet la puissance n’est d’aucun secours lorsque les roues patinent, en creusant le sable on s’enfonce encore plus, pour quelquefois finir arrêté, le châssis sur le  ventre. Aussi, l’ennemi c’est le poids, car il enfonce le véhicule dans le sable, et chaque kilo gagné à bord compte, mais le plus important est le dégonflage des pneus.

Dégonfler les pneus
La pression des pneus est un élément primordial et leur dégonflage indispensable. Par abaissement de la pression, les pneus vont offrir une plus grande surface de contact avec le sol et une meilleure répartition du poids de la voiture dont les roues s’enfonceront moins, de plus des pneus dégonflés, plus mous, épouseront mieux le sable, sans dégrader la couche superficielle un peu plus dure. Dégonfler, oui, mais de combien ?

La pression idéale n’existe pas et dépend du terrain et du type de 4x4, mais, à froid le matin, lorsque le sable est plus consistant, 1 kg pour le sable roulant et 0,8 kg pour le sable mou parait un bon choix. Lorsque le pneu est chaud, et que la température extérieure augmente, il peut y avoir une augmentation de quelques centaines de grammes de la pression et dans ces conditions, avec des pneus « Tubeless » (sans chambre), on peut descendre à 400 grammes pour augmenter la portance.

..

Règles de base - Cliquez pour agrandir Chercher le sable porteur - Cliquez pour agrandir

Ensablement - Cliquez pour agrandir

Paysages désertiques - Cliquez pour agrandir
        Il y a traces ... ... et traces.

Repérer le terrain

Le désert à l'infini      

Attaquer l’obstacle toujours de face.
Si le sable n’offre ni portance, ni motricité, il n’offre pas davantage de résistance aux dérives latérales des roues, d’où la nécessité, en montée comme en descente, d’attaquer les obstacles de face, sous peine de voir, en cas de perte d’adhérence, le véhicule glisser et risquer de se mettre en dévers. Si on insiste, les roues les plus basses, supportant le poids du véhicule, vont creuser davantage que celles du haut, la voiture se plante et le dévers va atteindre un angle excessif, or le dégagement d’un véhicule en travers d’une dune est une intervention difficile, voire dangereuse car elle risque de se terminer par un tonneau.
De même, les changements de direction trop brusques provoquent un enfoncement du coté extérieur du virage, les roues creusent plus et forcent plus, provoquant un patinage excessif de l’autre roue, un ralentissement et, … un probable ensablement.

L’ensablement.
Au premier ralentissement anormal du 4x4, ou si on sent une perte de motricité, il faut anticiper : ne pas freiner
mais laisser le véhicule s’immobiliser tout seul, puis reculer dans la trace et sortir, enfin repartir en changeant de trajectoire. Dans le cas où il n’y a pas d’autre choix de trajectoire il est possible de retenter un essai avec un peu plus d’élan et un peu moins de pression (ne pas hésiter à dégonfler jusqu’à 400grammmes).
En cas d’ensablement total il ne faut pas insister et surtout ne pas chercher à sortir avec de grands coups d’accélérateur, cela ne sert qu’à s’enterrer davantage et la mise en œuvre des plaques de désensablement sera plus difficile. Alors, que faire ?

D’abord laisser tourner le moteur pour le refroidir, descendre de voiture, vérifier la pression des pneus qui a peut être augmenté à cause de la chaleur. En terrain plat, aller voir à pied où se trouve le sable dur et porteur le plus proche (vers l’avant ou vers l’arrière ?) et commencer à dégager, à la pelle (ou à la main), les 4 roues dans le sens où on souhaite repartir, et poser les plaques de désensablement. En revanche, si vous êtes dans une pente, les plaques doivent toujours être posées vers le bas de la pente car on repart rarement en montée. Dans le cas de sable mou il faut poser d’emblée quatre plaques et dégager aussi le dessous de la voiture avec un râteau à sable. Remonter à bord, se positionner dans le sens de la pente et au début des plaques pour bénéficier de toute la longueur des plaques, démarrer pour ne s’arrêter que sur un sol plus dur afin de retourner à pied rechercher ses plaques

.

Cliquez pour agrandir

Cliquez pour agrandir

Cliquez pour agrandir

            Paysage de grandes dunes

Après le choix des plus belles ...

... en route pour attaquer les dunes !    


La technique est vue, les conseils prodigués, le désensablement réussi ? c’est reparti, alors prêt pour attaquer les dunes ? ou les frotter comme disent les émiriens en parlant du Dune Bashing.

 

.

.

Al Maha, le luxe en plein désert   

  Le Dune Bashing (franchir les dunes)

Retour ] La vie dans le désert ] [ Conduite sur sable ] Dunes en 4x4 ] Coucher de soleil ] Le dromadaire ] Le désert en photos ]

DIFFUSION PHOTO MAGAZINE
par Dominique et Paul Mariottini