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ADAPTATION : LE DROMADAIRE, ROI DU DÉSERT



Caravane de dromadaires                                                Photo D & P Mariottini  

Le dromadaire, ou chameau d'Arabie (Camelus dromedarius), est une espèce de mammifère herbivore domestique de la famille des camélidés et du genre Camelus. Sa morphologie, sa physiologie et son comportement font du dromadaire un animal entièrement adapté à la chaleur, à la sécheresse et à la sous-alimentation, c'est-à-dire à la vie désertique, d’où son surnom de « vaisseau du désert ».


Classification des chameaux et dromadaires
Contrairement à ce que l’on raconte il n'est pas faux de traiter un dromadaire de chameau, mais seulement imprécis. Le terme chameau est un terme général qui inclue aussi bien le chameau à deux bosses que son cousin, le dromadaire à une bosse. D’ailleurs les femelles s'appellent toutes chamelles et les petits chamelons. Le chameau et le dromadaire appartiennent au même genre biologique (Camelus) et sont plus deux variétés régionales que deux espèces, les deux espèces pouvant d’ailleurs se croiser par hybridation (leur petit étant alors appelé le turkoman). Selon certains, le dromadaire descendrait même de l’espèce Bactriane (le chameau à deux bosses).
Soyons donc précis et disons que le genre Camelus, de la famille des camélidés, comporte deux espèces :

Camelus bactrianus ou chameau de Bactriane qui a deux bosses et est d'origine asiatique (des plaines d’Asie centrale à la Mongolie et la Chine).
Camelus dromedarius ou dromadaire, appelé aussi chameau d’Arabie (pour le différencier du chameau d’Asie) qui n'a qu'une bosse et vit principalement dans les régions arides du Sahara, de l’Inde, de l’Arabie et en Afrique du Nord.
C’est ce dernier qui nous intéresse ici.
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Photo D & P Mariottini  

Dromadaire dans le désert - Cliquez pour agrandir

Vue de profil - Cliquez pour agrandir

Classification (genre et famille) - Cliquez pour agrandir

         Chameau ou dromadaire?

Tête de dromadaire de profil

Classification des camélidés        


Répartition et introduction
Le dromadaire a été répertorié dans de nombreuses régions du globe (Inde, Turquie, Kenya, Pakistan, Afrique) et son rapport avec l'homme remonte au IIe millénaire av. J.-C. Domestiqué dans le sud de la péninsule arabique, le dromadaire a été ensuite introduit en Afrique du Nord à l'état domestique au début de l'ère chrétienne. Depuis toujours les nomades se servent des dromadaires et de leur qualité d’adaptation pour se déplacer et transporter des marchandises dans des milieux hostiles impossibles à franchir par d’autres mammifères. Utilisé comme monture, le dromadaire peut porter 300 kilos sur son dos et parcourir jusqu’à 150 km par jour sans boire ni manger. 
Le mot dromadaire vient du grec dromas, qui signifie coureur. Effectivement, si, chargé, le dromadaire avance à 4 ou 5 km/h, à vide il parcourt 25 à 40 km/h, et sur de courts instants il peut même atteindre 65 km/h (d’où l’intérêt pour les courses de chameaux dans la péninsule arabique).

De face - Cliquez pour agrandir Tête de dromadaire - Cliquez pour agrandir

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Chamelier - Cliquez pour agrandir
         Vue de face Sobre comme un chameau

Au repos

Chamelier sur sa monture

Le dromadaire « vaisseau du désert »
Vu sa taille, le dromadaire ne peut pas se protéger de la chaleur et de la sécheresse en s'enfouissant dans le sol pendant les heures chaudes, comme la plupart des mammifères vivant dans les zones désertiques, aussi, a-t-il du développer d'autres moyens pour s'adapter à ces conditions extrêmes. Les mécanismes d'adaptation utilisent des propriétés physiologiques et anatomiques qui ont fait du dromadaire un véritable « vaisseau du désert » et sa réputation

Mécanismes d’adaptation à la chaleur, la sécheresse et la sous alimentation

Dans les situations extrêmes, le dromadaire est capable d’économiser l'eau grâce à des caractéristiques physiologiques favorisant la rétention d'eau tels les mécanismes de réduction des pertes hydriques (arrêt de la sudation, variation de la température corporelle et diminution de la diurèse).

Les sinus, grands, profonds et très irrigués, permettent, en refroidissant l'air expiré, la condensation de l'eau (récupérant ainsi une partie de l'eau lors de l'expiration par les voies nasales).

Les glandes sudoripares sont rares contribuant ainsi à la limitation des pertes hydriques par transpiration.

Le dromadaire a aussi la capacité de faire varier sa température interne en fonction de la chaleur externe. La nuit, la température interne de son corps peut descendre à 34°C, alors que durant les heures les plus chaudes, sa température peut atteindre 42°C.
Il possède également une remarquable adaptation à la déshydratation et la sous alimentation lui permettant de supporter de très longues périodes de jeûne sans boire et sans manger, sous des climats très chauds. Il peut par exemple se passer de boire pendant 2 semaines en saison chaude et pendant 4 semaines en saison fraîche (c’est relatif). Mais après une longue période de privation le dromadaire est capable de vider votre baignoire de 130 à 200 litres d'eau en quelques minutes. C'est le seul mammifère capable de boire autant d'eau en si peu de temps sans éclatement, mortel, des globules rouges. Pourtant, si son estomac peut contenir 240 litres, il boit rarement plus de 50 litres à la fois (20 à 30 litres tous les trois à quatre jours) mais conserve cette eau en n’urinant qu’un demi-litre par jour, ce qui, en cas de pénurie d’eau, lui permet de rester 2 semaines sans s’abreuver (le chameau d’Asie peut tenir un mois).
Malgré sa grande taille (plus de 2 m) et son poids imposant (presque la tonne), le dromadaire, herbivore, ne se nourrit que de plantes épineuses et d’herbes sèches. A la suite de la digestion, des réserves de graisse se forment dans sa bosse. La bosse du dromadaire, contrairement à une légende répandue, n'est pas une réserve d'eau, mais d'énergie. C’est un tissu adipeux (formé d’un amas de graisse blanche) dont le volume varie selon l'état de nutrition de l'animal, et c’est un véritable réservoir dans lequel le dromadaire va puiser quand eau et nourriture se feront rares.
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Adaptation - Cliquez pour agrandir

Vaisseau du désert - Cliquez pour agrandir

La caravane - Cliquez pour agrandir

      Adapté à la vie désertique

Digitigrade et non onguligrade

Caravane de dromadaires          


Une morphologie et un comportement adaptés à la vie désertique.

En raison de son habitat hostile, le dromadaire s’est également adapté aux conditions extrêmes de sécheresse et de chaleur par une anatomie particulière :

Une robe claire (variant entre le blanc et le fauve) qui renvoie le soleil, une fourrure épaisse dont la toison tombe en été, et une peau épaisse et protectrice, surtout sur le dos (d’où son insensibilité aux selles et harnais) protègent le dromadaire du chaud.

Debout, ses longs membres maintiennent son corps loin de la chaleur du sol, et quand le soleil est au plus fort, il se positionne face à lui afin d'exposer un minimum de surface corporelle au rayons solaires.

Il sait aussi se protéger des tempêtes de sable, fréquentes dans le désert, grâce à ses naseaux qu’il peut fermer complètement, évitant aussi un assèchement de la muqueuse nasale, et grâce à ses yeux, protégés par de longs cils qui ne laissent passer ni poussière ni sable et qui filtrent les rayons du soleil.
Ses longues pattes, se terminant par deux gros orteils, sont caractéristiques du dromadaire. En effet, son pied est dépourvu de sabots, ce qui en fait un digitigrade (animal marchant sur les doigts comme les félins ou le chien) et non un onguligrade (comme tous les autres ruminants). Son pied large, aux deux doigts recouverts d’une peau épaisse et munis de coussinets épais, est très bien adapté pour marcher, avec une souplesse remarquable, sur des sols sableux et brûlants.

 

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Promenade & Sun set   

  Le désert en photo

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DIFFUSION PHOTO MAGAZINE
par Dominique et Paul Mariottini