Détail de la Burj

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DES TRAVAUX TITANESQUES POUR UN ouvrage GIGANTESQUE.

Des travaux colossaux. Le chantier de la tour débute en janvier 2004 et durera 5 ans pendant lesquels seront mobilisés trente compagnies du monde entier et plus de douze mille ouvriers, cumulant 22 millions d’heures de travail et coulant 330.000 m3 de béton. Il s’agit principalement de travailleurs immigrés asiatiques, originaires d’Inde, du Pakistan, du Bangladesh et de Chine, mal logés et sous payés (voir la face cachée de Dubaï). Les travaux de construction, commandés par le groupe immobilier Emaar, seront réalisés par le Coréen Samsung (Engineering & Construction), le belge Besix et une société locale (Arabtec). Au final, ce gigantesque gratte-ciel aura couté la bagatelle de 1,5 milliard de dollars.

Downtown : un gigantesque projet. La tour n’est que l’élément central de l’énorme projet de 20 milliards de dollars du nouveau quartier de Downtown Burj Dubai. Outre 30.000 logements, on y trouve, au bas de la tour, le Dubai Mall, le plus grand centre commercial du monde (300.000 m2), qui accueille, entre autre, toutes les boutiques de luxe du monde (le dernier étage est digne de l’avenue Montaigne à Paris et la France est bien représentée). Aux niveaux inférieurs la tour dispose de 3000 places de parking et, au dessus de Dubai Mall, la Burj Dubai abrite, dans ses premiers étages, un luxueux hôtel de 160 chambres, propriété du couturier Giorgio Armani, qui a aussi signé les 144 somptueux appartements privés situés entre le 9° et le 16° étage (vendus à 40.000 euros le m2). 900 résidences-appartements de luxe occupent les étages supérieurs, un restaurant chic, le plus haut du monde, est au 122° étage et le point d’observation, ouvert au public, au 124° étage (on peut même, pour 100 AED, réserver ses tickets en ligne). Enfin, les 37 derniers étages abriteront de très nombreux bureaux. Au total, 12.000 personnes travailleront ou vivront dans la tour Dubai, qui peut en accueillir 30.000.
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    L'aquarium géant

Dubai Mall

Cascade dans Dubai Mall

Tour Khalifa la nuit   

STRUCTURE ET ARCHITECTURE DE LA BURJ DUBAI

Un défi mais des contraintes. Posée sur une armature en béton, la façade extérieure de la tour est en verre et en aluminium et son architecture, en flèche, est, comme prévue, très haute, mais très fine. Elle s’inspire d’une fleur du désert (Hymenocallis ou lys araignée) et la construction, dont la base est en « Y », représente deux pétales dont les géométries sont censées évoquer l’architecture islamique, en réalité, cette base en « Y » assure la stabilité de la structure, prenant en compte l’effet du vent. La tour est en principe résistante aux secousses sismiques et résistante aux secousses de vents violents qui pourraient la tordre et la casser, d’où les murs brisés par endroits pour « tromper » la force du vent et protéger la structure. Néanmoins, l’oscillation au sommet devrait se situer aux environs d’un mètre, mais pourrait atteindre quatre mètres selon la force des vents (bonjour le mal de mer). Encore faut-il pouvoir atteindre le sommet.

Des ascenseurs ultra rapides. Au départ il avait été prévu 211 étages, il y en a, en réalité 160 habitables. Pour les monter il a fallu prévoir pas moins de 57 ascenseurs et 8 escalators qui ont été fournis par OTIS. A cause de temps d’attente trop long et de risque de casse des câbles, il était impensable que les ascenseurs desservent tous les étages, d’où la mise en place de plusieurs dessertes, avec paliers et relais. L’ascenseur principal est le plus haut du monde avec 504m et les autres sont répartis par zones, certains desserviront l’hôtel Armani, d’autres les bureaux, d’autres encore les appartements. Deux sont réservés à la desserte du poste d’observation, « At the Top », du 124° étage, une terrasse ouverte aux visiteurs. Ils sont en duplex (à 2 étages) et sont les ascenseurs les plus rapides du monde. Les autres doivent permettre d’atteindre le sommet en deux minutes à raison de 40 km/h.
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Jet d'eau au pied de la tour

Raie Manta à Dubai Mall            

L’inauguration : un pied de nez à une rumeur de faillite

Un jeudi noir. Le jeudi 26 novembre 2009 une onde de choc ébranle la planète financière mondiale, faisant plonger la quasi-totalité des places boursières, l’origine de cette panique remonte à la veille lorsque l’émirat de Dubaï demande un moratoire sur sa dette (estimée à 80 millions de dollars), ne pouvant couvrir une échéance de 4 milliards de dollars, due par la compagnie publique Dubai World (groupe immobilier Nakheel). Ce moratoire a fait trembler les investisseurs occidentaux, principalement les banques en pleine crise financière et fortement exposée dans cette région, et tout le monde envisage sérieusement la faillite de Dubaï. De plus, cette catastrophe financière tombe mal car la tour Burj Dubai est terminée à la date prévue, fin 2009. Elle doit être inaugurée le 4 janvier 2010 et ces difficultés économiques risquent fort d’assombrir l’inauguration. Mais le 14 décembre 2009, Abu Dhabi, l’émirat le plus riche de la fédération des Emirats Arabes Unis, apporte son aide à Dubaï en lui avançant 10 milliards de dollars pour honorer ses dettes.

Un lundi son & lumière. Les troubles financiers que traverse l’émirat de Dubaï n’ont pas sapé le moral et les prévisions du promoteur Emaar. Ce groupe immobilier, propriétaire semi public de la tour, annonce que plus de 90% des 1000 appartements ont déjà été vendus, dont certains sur plan dés 2004 et au prix fort de l’époque (à Dubaï, en peu de temps, l’immobilier a plongé de 50%). Aussi, le lundi 4 janvier 2010, l’inauguration du building Burj Dubai a été l’occasion d’un spectacle grandiose en son et lumière au cours duquel 6000 invités, triés sur le volet, ont pu assister à l’explosion de 10.000 feux d’artifice se mêlant à la musique et aux jeux d’eau et de lumière. Au cours de cet évènement la hauteur véritable de la tour a été dévoilée, soit 828 mètres (2,6 fois notre Tour Effel de 313 mètres), ainsi que son nouveau nom : « Burj Khalifa ». Ah oui ! on a oublié de vous dire que le souverain des Emirats, et d’Abu Dhabi, est le Cheikh Khalifa ben Zayed et que c’est lui qui a fait le chèque de 10 milliards de dollars.

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Rebaptiser « Burj Dubai » en « Burj Khalifa » était peut être un bon moyen, pour le souverain de Dubaï, de rendre hommage au chèque du Cheikh Khalifa. 

Quelques Liens :

Site officiel

La visite de la tour

L'aquarium

L'hôtel Armani 

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Dubaï : une ville ultra-moderne  

La tour et Downtown Burj Dubai en 17 photos