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LES NABATÉENS : L 'HISTOIRE DE PÉTRA & L' ARCHITECTURE DE PETRA


 

Capitale Nabatéenne et cité commerciale.
La région de Petra est occupée depuis le VI° millénaire avant J.C par des éleveurs cultivateurs du néolithique qui profitent de sa situation favorable (extrémité sud du croissant fertile) et de conditions climatiques plus propices qu’aujourd’hui. Puis, au VIII° siècle avant J.C, les nomades Edomites s’installent sur le site de el-Beida.
Ils sont éclipsés par les Nabatéens, un autre peuple de nomades, originaires de la Péninsule Arabique, qui apparaît vers le VI° siècle avant J.C et s’installe en terre Edomite (sud et centre de la Jordanie actuelle) au V° siècle avant J.C, d’abord à Gaïa (actuel village de Wadi Moussa), puis à Petra. Ils se sédentarisent peu à peu et vont assurer leur prospérité en maîtrisant les routes commerciales, entre Orient et Occident, et en développant le commerce de la myrrhe, de l’encens et des épices, denrées précieuses à cette époque.
Mais dés le IV° siècle avant J.C, les richesses nabatéennes attisent la convoitise des Macédoniens. Or le site de Petra offre de multiples avantages. En plus de sa position, au carrefour des routes commerciales entre Arabie, Egypte et Méditerranée, Petra, invisible parmi les massifs montagneux, bénéficie d’une situation naturelle facile à défendre, aussi lorsque les successeurs d’Alexandre le Grand attaquent la capitale, les Nabatéens sauront résister.


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Photos D & P Mariottini

  Les tombeaux à façades

La ville romaine Architecture d'Alexandrie

Le Trésor (ou Khazneh)   

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Une royauté glorieuse : de l’apogée à l’oubli.
Au III° siècle avant J.C, les Nabatéens s’organisent en royauté et Petra devient leur capitale, puis au II° siècle avant J.C, Petra sera une ville importante de 20000 habitants et non une simple nécropole, comme on l’a cru pendant longtemps (à cause des nombreux tombeaux et sanctuaires).
Au I° siècle avant J.C, les romains s’intéressent au Proche-Orient, colonisent la région et créent la Province Romaine de Syrie (64 avant J.C). Pompée, gouverneur de cette nouvelle Province de Syrie lance une offensive contre la Nabatène et attaque Petra, en vain. Cette résistance Nabatéenne va préserver l’indépendance du royaume qui s’étend du nord de l’Arabie à la Jordanie actuelle (on trouve en effet la trace des Nabatéens dans toute la Jordanie) et Petra devient véritablement la capitale du royaume. Grâce a son commerce florissant le royaume Nabatéen atteint son apogée au début de notre ère et continue de construire et tailler les nombreux tombeaux de Petra, témoins les plus impressionnants de leur exceptionnelle civilisation.
Mais la puissance Romaine se renforce. Ne pouvant vaincre militairement, les romains frappent l’économie de Petra en déplaçant les routes caravanières, et en 106 de notre ère, sous l’empereur Trajan, la Nabatène est annexée par Rome qui crée la Province d’Arabie (voir histoire de la Jordanie)
Devenue romaine, Petra connaît néanmoins un nouvel élan; commercial d’abord, grâce à la nouvelle Via Nova Traiana entre Bosra, la nouvelle capitale et Aqaba (en fait le pavement de la route du Roi), architectural ensuite, en prenant l’aspect classique des villes romaines avec la construction d’un Cardo à colonnade (grand axe nord-sud), d’un théâtre, d’un forum et de thermes.
Au IV° siècle, avec l’essor du christianisme, Petra devient évêché, mais cette domination Byzantine prolonge la période romaine sans rupture véritable.
Les tremblements de terre successifs des V et VI° siècles, puis le recul des byzantins, face à l’islam, font abandonner progressivement Petra. La conquête arabe du VII° siècle, en changeant les routes du commerce et des pèlerinages, la laisse à l’écart. Seulement habitée par les bédouins, Petra sombre dans l’oubli, jusqu’à sa découverte en 1812 par le suisse Burckhardt (déguisé en bédouin, celui ci pénètre dans ce lieu interdit et mystérieux jusqu’au Qasr el-Bint, mais il éveille le soupçon des bédouins et doit battre en retraite pour sauver sa vie). La voie était ouverte et quelques années plus tard, les occidentaux redécouvriront les merveilles nabatéennes de cette cité oubliée.
Pendant des siècles, ce sont les bédouins qui ont défendu le site et ont peuplé les grottes de Petra, mais aujourd’hui ils n’ont plus l’autorisation d’y habiter; toutefois ils ont gardé le droit d’y travailler dans la journée comme loueurs de chevaux, dromadaires et mulets ou comme vendeurs de souvenirs.

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          Le HautLieu du Sacrifice

La nécropole de Gaïa

         Le Trésor


Les Nabatéens, une étonnante civilisation.
Intelligents, les nabatéens vont utiliser la situation de Petra, cuvette entourée de montagnes, pour recueillir les eaux de toute la région par un ingénieux système hydraulique, découvert depuis par des fouilles. Pour cela, ils vont creuser dans les falaises des canaux d’irrigation qui alimenteront des citernes, elles aussi creusées dans la roche. A propos des grands travaux entrepris à Petra, il est à noter que la société nabatéenne est égalitaire et dépourvue d’esclaves (fait rare à l’époque). 

Sur le plan religieux, ils pratiquent une religion à l’image de leur architecture : un mélange syncrétique où interviennent diverses divinités. En effet, les nabatéens ont adopté les dieux d’Edom, d’Arabie et de Syrie ainsi que les dieux de la mythologie grecque et romaine. On retrouve ainsi à Petra : Qos, dieu Edomite de l’orage et de la pluie, Dushara, un dieu qui peut s’identifier à Zeus, Uzza, une déesse assimilée à Aphrodite. Mais des divinités gréco romaines sont aussi vénérées par les Nabatéens, comme Victoire, Tyché, Fortune, Zodiaque, Saturne ou Mercure, et en plus de la protection de déesses syriennes, celle des dieux arabes (comme Al-Kutba, dieu de l’écriture et du commerce) n’était pas négligée non plus

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Le Monastère (ou Deir)

Le Tombeau à étage

Tombeau de type Hégra

Tombeau tour        


L’architecture funéraire de Pétra
Sur le plan architectural, Petra est une magnifique alliance des influences assyriennes, perses, grecques et romaines mais surtout égyptiennes, comme le montre les tombeaux où les architectes se sont inspirés de l’école d’Alexandrie. Si les nombreux tombeaux de Petra mêlent des styles divers, ils se répartissent aussi en plusieurs types, dont trois principaux :

Les tombeaux temples : ce sont les plus nombreux, d’inspiration Gréco romaine, et aux décorations très riches. Les plus célèbres sont le Khazneh (le Trésor) et le Deir (le Monastère).
Les tombeaux Hégra : richement décorés, ils sont en forme de tour et possèdent une salle funéraire. La décoration mêle des éléments égyptiens et orientaux sous forme de pilastres et de frontons. Leur nom d’Hégra vient du site nabatéen d’Arabie Saoudite, une petite réplique de Pétra à 700 km au sud.

Les tombeaux tours : ce sont les plus simples, sous forme de blocs creusés dans la roche. L’ouverture est moins travaillée que celle des précédents et leur façade est ornée de frises aux motifs géométriques

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Sommaire de Petra

 Visiter Petra

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DIFFUSION PHOTO MAGAZINE
par Dominique et Paul Mariottini