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Une
royauté glorieuse : de l’apogée à l’oubli.
Au
III° siècle avant J.C, les Nabatéens s’organisent en royauté et
Petra devient leur capitale, puis au II° siècle avant J.C, Petra sera
une ville importante de 20000 habitants et non une simple nécropole,
comme on l’a cru pendant longtemps (à cause des nombreux tombeaux et
sanctuaires).
Au
I° siècle avant J.C, les romains s’intéressent au Proche-Orient,
colonisent la région et créent la Province Romaine de Syrie (64 avant
J.C). Pompée, gouverneur de cette nouvelle Province de Syrie lance une
offensive contre la Nabatène et attaque Petra, en vain. Cette résistance
Nabatéenne va préserver l’indépendance du royaume qui s’étend du
nord de l’Arabie à la Jordanie actuelle (on trouve en effet la trace
des Nabatéens dans toute la Jordanie) et
Petra devient véritablement
la capitale du royaume. Grâce a son commerce florissant le royaume
Nabatéen atteint son apogée au début de notre ère et continue de
construire et tailler les nombreux tombeaux de Petra, témoins les plus
impressionnants de leur exceptionnelle civilisation.
Mais
la puissance Romaine se renforce. Ne
pouvant vaincre militairement, les romains frappent l’économie de
Petra en déplaçant les routes caravanières, et
en 106 de notre ère, sous l’empereur Trajan, la Nabatène est annexée
par Rome qui crée la Province d’Arabie (voir
histoire de la Jordanie)
Devenue
romaine, Petra connaît néanmoins
un nouvel élan;
commercial d’abord, grâce à la nouvelle Via Nova Traiana entre
Bosra, la nouvelle capitale et Aqaba (en
fait le pavement de la route du Roi), architectural ensuite, en prenant
l’aspect classique des villes romaines avec la construction d’un
Cardo à colonnade (grand axe nord-sud), d’un théâtre, d’un forum
et de thermes.
Au
IV° siècle, avec l’essor du christianisme, Petra devient évêché,
mais cette domination Byzantine prolonge la période romaine sans
rupture véritable.
Les
tremblements de terre successifs des V et VI° siècles, puis
le recul des byzantins, face à l’islam,
font abandonner progressivement Petra. La conquête arabe du VII° siècle,
en changeant les routes du commerce et des pèlerinages, la laisse à
l’écart. Seulement habitée par les bédouins, Petra
sombre dans l’oubli, jusqu’à
sa découverte en 1812 par le suisse Burckhardt (déguisé
en bédouin, celui ci pénètre dans ce lieu interdit et mystérieux
jusqu’au Qasr el-Bint, mais il éveille le soupçon des bédouins et
doit battre en retraite pour sauver sa vie). La voie était ouverte et
quelques années plus tard, les occidentaux redécouvriront les
merveilles nabatéennes de cette cité oubliée.
Pendant
des siècles, ce sont les bédouins qui ont défendu le site et ont
peuplé les grottes de Petra, mais aujourd’hui ils n’ont plus
l’autorisation d’y habiter; toutefois ils ont gardé le droit d’y
travailler dans la journée comme loueurs de chevaux, dromadaires et
mulets ou comme vendeurs de souvenirs.
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