New Delhi.
Pendant un siècle, sous
la domination Anglaise, Delhi fut délaissée au profit de Calcutta,
capitale des Indes britanniques. Mais en 1857 la révolte des Cipayes
(soldats indiens enrôlés dans l’armée Britannique) a été
particulièrement violente à Delhi et les Anglais, après en avoir
repris le contrôle, exilent le dernier empereur Moghol (Bahadur Shah
II) et fusillent ses fils. Puis en 1877, Delhi sert de cadre à la
proclamation de la reine Victoria comme Impératrice des Indes et en
1911, lors de la visite du roi Georges V, le gouvernement britannique
annonce le transfert de la capitale des Indes à Delhi.
La conception des plans d’une nouvelle cité, au sud de la Delhi
moghole, est confiée aux architectes anglais Lutyens et Baker. Ils
proposent un style hybride d’architecture locale et victorienne avec
des bâtiments classiques qui intègrent des éléments décoratifs
indiens. La première guerre mondiale retardera les travaux qui, malgré
l’abandon de certains projets, dureront 20 ans et New Delhi ne sera
inaugurée qu’en 1931. Le résultat, voulu impérial et majestueux
sera assez sobre et équilibré.
Connaught
Place et Connaught Circus. La
nouvelle ville s’étend au sud du point de rencontre avec la vieille
ville, c’est à dire à Connaught, que les architectes Anglais avaient
voulu centre des échanges de la capitale. Il s’agit d’un parc
entouré de deux cercles, un, intérieur : Connaught Place,
l’autre plus excentré : Connaught Circus. C’est ici que vous
trouverez les sièges des banques, des compagnies aériennes, les
boutiques de luxe mais aussi marchands et vendeurs de toutes sortes. A
partir de là, on descend Jan Path.
The
Imperial.
Sur Jan Path, une
allée de palmiers royaux signale l’entrée de l’Hôtel
Impérial, un des fleurons de la période coloniale et le
meilleur hotel de Delhi.
Le
National Museum. Toujours
sur Jan Path, le Musée National est l’un des musées les plus intéressants
de l’Inde, avec ses superbes collections, de la civilisation de l’Indus
(2500 av. J.C) jusqu’aux miniatures mogholes du XVI° siècle.
Jantar
Mantar. Pas très loin,
Jantar Mantar est un observatoire astronomique construit à la demande
du maharaja de
Jaipur : Jai Singh II,
mais moins impressionnant que celui qu’il a édifié à Jaipur.
Raj
Path. Jan Path débouche sur
Raj Path, la plus vaste artère de Delhi, qui relie sur 2 km, l’India
Gate et le palais de Rashtrapati Bhavan et qui est bordée de chaque coté
de petits lacs artificiels.
India
Gate. La porte de l’Inde
est un grand et austère arc de triomphe à la mémoire des 85.000
soldats indiens tombés au combat dans les armées anglaises.
Rashtrapati
Bhavan.
Palais présidentiel depuis l’indépendance, le Rashtrapati Bhavan,
construit par l’Anglais Lutyens, est un bel exemple de formes
classiques mêlées à des éléments indo musulmans (ne peut se visiter
qu’avec une autorisation spéciale demandée 24 heures à l’avance
à l’office du tourisme).
Le
Lotus Temple ou Temple Bahai. Au
sud-est de New Delhi, le temple Bahaï (ou Baha’i) est un étrange
monument achevé en 1986 qui sert de temple à la communauté Bahai. Cet
impressionnant temple moderne avec ses neuf côtés et son dôme est
composé de 27 pétales en marbre blanc, disposés par groupe de trois
et s’inspire du lotus, fleur qui symbolise la quête mystique. Cette
architecture en forme de fleur de lotus est assez spectaculaire la nuit
lorsque l’édifice est éclairé.
Les Baha’i représente un groupe islamique tolérant, fondé en Iran,
en 1844, dont le premier prêcheur fut exécuté par les chiites. Sa
doctrine, le Bahaïsme, prône la paix et la tolérance entre les
communautés religieuses et incarne un syncrétisme religieux qui vénère
tous les prophètes des grandes religions. Après la chute du Shah d’Iran,
et la prise du pouvoir par les ayatollahs, les Bahai, victimes
des persécutions de la part des mollahs, ont émigré dans le
monde entier.
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