L'origine
Bâbur.
A la
tête d’une tribu guerrière d’Asie Centrale déferlant d’Afghanistan
après la prise de Kaboul, Babur, descendant de Gengis Khan par sa mère
et de Tamerlan par son père, bat Ibrahim Lodi, le sultan qui régnait
sur Delhi. Il s’empare de Delhi
et d’Agra puis
de la plaine du Gange, et fonde la dynastie Moghol en 1526, mais son règne
ne dure que 4 ans. Devant
la menace, les chefs Rajput s’unissent derrière le souverain du Mewar,
Sangha Singh mais sont défaits. Dés lors les Moghols vont dominer
tout le nord de l’Inde et accroître leur empire.
Humayun.
Le fils de Bâbur, Humayun, règne 10 ans et est détrôné en 1540 par
l’Afghan Sher Shah (qui va organiser l’empire). Humayun devra
attendre 1555 et la mort de Sher Shah pour revenir au pouvoir, mais il
meurt l’année suivante et laisse comme héritier son fils de 13 ans,
Akbar, qui, à 18 ans, écarte le régent et prend le pouvoir.
La grande époque
Moghole
Akbar.
Fils d’Humayun et petit fils de Babur, Akbar (de 1556 à 1605), sera
le plus prestigieux des grands Moghols. Il part à la reconquête de
l’empire de son grand père qu’il étend au delà de l’Inde
actuelle et annexe l’Afghanistan, le cachemire, le Bengale et bat les
rois rajputs. Après avoir consolidé militairement l’empire
Moghol, il s’attaque aux fondements politiques, économiques et artistiques.
Il est habile et tolérant, institue une classe dominante de nobles
(persans, hindous, musulmans et rajpoutes), sait s’entourer de sages
et de conseillers hindous et instaure une alliance avec les princes
Rajput. Refusant de suivre aveuglément l’enseignement coranique il
s’intéresse à l’Hindouisme et au Christianisme et envisage un
syncrétisme, c’est à dire une synthèse de ces religions. C’est
d’ailleurs son libéralisme culturel et religieux qui fera de lui un
remarquable suzerain, d’où son nom d’Akbar le Grand. Enfin, son règne
est marqué par l’ambitieux projet de Fatehpur
Sikri, l’éphémère capitale de son empire.
Jahangir.
Fils d’Akbar et d’une princesse Rajput (une Kachwahas
d’Amber), Jahangir (de 1605 à 1627) poursuit l’œuvre, mais,
assez faible, il a du mal à conserver le vaste empire légué par son père.
Shah
Jahan.
Le fils de Jahangir, Shah Jahan (de 1628 à 1658) lui succède en éliminant
tous ses rivaux. Passionné d’architecture,
c’est le grand bâtisseur qui fera bondir le faste Moghol. On lui doit
le Fort Rouge et la grande mosquée Juma Masjid de Delhi et surtout le Taj
Mahal d’Agra, mausolée qu’il fait édifier pour son épouse (Mumtaz
Mahal) et monument le plus fameux de l’Inde..
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