Régions
de départ des esclaves de la traite atlantique
Les
esclaves étaient ensuite transférés puis parqués dans les grands
centres de traite qui se situaient dans les pays situés tout le long
des milliers de kilomètres de la côte africaine, c’est à dire,
entre la Mauritanie et la Namibie et à partir des îles du Cap Vert de
Dakar : le Sénégal, la Gambie, la Guinée, la Sierra Leone, le
Liberia, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin, le Nigeria, le
Cameroun, le Gabon, le Congo et l’Angola.
Mortalité
des captifs sur le sol africain
Mais
entre leur capture et leur transfert aux Amériques, les pertes chez les
captifs noirs étaient nombreuses et les causes multiples. On estime
qu’au total
les pertes se situaient aux alentours de 40 % dont 10 % lors
des opérations de capture. Selon la distance et la durée, 20 à 30 %
des captifs mouraient au cours de leur transport vers la côte. Enfin,
vu les conditions de rétention, 10 % d’entre eux mourraient dans les
centres en y attendant les navires négriers.
L'échange
L’échange
entre négriers africains et négriers européens se faisait soit à
terre, soit sur le bateau. Les marchandises européennes servant à acheter les esclaves (alcool et tabac,
poudre et armes à feu, camelote et pacotilles, étoffes et habits) étaient
étalées à la vue des acheteurs intermédiaires africains, puis le
marchandage s’instaurait entre négriers africains et négriers européens
pour déterminer la valeur d’un captif. Par exemple au Sénégal, au début
de la traite, 30 esclaves représentaient la valeur d’un cheval, mais
les prix évoluaient vite et au début du XVI° siècle, un même cheval
ne valait plus que 8 esclaves. Et à partir de 1674, l’arrivée des
Français et des Anglais sur les côtes d'Afrique fait monter
brutalement le prix des esclaves, obligeant les négriers africains à
s’approvisionner davantage à l’intérieur du continent, désorganisant
encore un peu plus les sociétés africaines traditionnelles.
Il
ne restait plus, aux négriers européens, qu’à procéder à
l’embarquement de la « cargaison », payer les taxes
d'ancrage et de commerce, et le navire partait pour un long et inhumain
voyage. (Suite...)
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