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6 - LA CHASSE AUX ESCLAVES : RECRUTEMENT ET ÉCHANGE


La production d'esclaves

La traite atlantique a été, en partie, rendue possible par le caractère esclavagiste de la société africaine notamment dans les grands empires encore médiévaux du Sahel et de nombreux royaumes africains ont ainsi collaboré à la traite occidentale.

La production de captifs était une affaire entre Africains, sauf au début, ou 2 % des captifs de la traite atlantique furent kidnappés par des négriers blancs portugais, mais dés 1448, Henri le Navigateur établit des relations commerciales avec les royaumes Africains. De même quelques métis portugais jouèrent les négociateurs entre les négriers occidentaux et les négriers africains. Le rôle d'intermédiaires entre acheteurs et producteurs d'esclaves était très important et les Portugais demandaient parfois à des caravanes de marchands africains de s'enfoncer plus à l'intérieur pour aller chercher et acheter des esclaves.

 

La réduction des captifs en esclavage

Les modalités de réduction en esclavage variaient. Les esclaves noirs provenaient de capture de guerre, dans ce cas les prisonniers étaient pris et vendus par les peuples voisins, mais il pouvait s’agir aussi de personnes vendues par des gens de leur propre tribu, comme les esclaves de naissance, des condamnés pour crime ou vol ou encore des enfants abandonnés.

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           Capturés ... ... battus ... ... enchaînés ... ... prisonniers.          

Régions de départ des esclaves de la traite atlantique

Les esclaves étaient ensuite transférés puis parqués dans les grands centres de traite qui se situaient dans les pays situés tout le long des milliers de kilomètres de la côte africaine, c’est à dire, entre la Mauritanie et la Namibie et à partir des îles du Cap Vert de Dakar : le Sénégal, la Gambie, la Guinée, la Sierra Leone, le Liberia, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin, le Nigeria, le Cameroun, le Gabon, le Congo et l’Angola.

 

Mortalité des captifs sur le sol africain

Mais entre leur capture et leur transfert aux Amériques, les pertes chez les captifs noirs étaient nombreuses et les causes multiples. On estime qu’au total les pertes se situaient aux alentours de 40 % dont 10 % lors des opérations de capture. Selon la distance et la durée, 20 à 30 % des captifs mouraient au cours de leur transport vers la côte. Enfin, vu les conditions de rétention, 10 % d’entre eux mourraient dans les centres en y attendant les navires négriers.

 

L'échange

L’échange entre négriers africains et négriers européens se faisait soit à terre, soit sur le bateau. Les marchandises européennes servant à acheter les esclaves (alcool et tabac, poudre et armes à feu, camelote et pacotilles, étoffes et habits) étaient étalées à la vue des acheteurs intermédiaires africains, puis le marchandage s’instaurait entre négriers africains et négriers européens pour déterminer la valeur d’un captif. Par exemple au Sénégal, au début de la traite, 30 esclaves représentaient la valeur d’un cheval, mais les prix évoluaient vite et au début du XVI° siècle, un même cheval ne valait plus que 8 esclaves. Et à partir de 1674, l’arrivée des Français et des Anglais sur les côtes d'Afrique fait monter brutalement le prix des esclaves, obligeant les négriers africains à s’approvisionner davantage à l’intérieur du continent, désorganisant encore un peu plus les sociétés africaines traditionnelles.

Il ne restait plus, aux négriers européens, qu’à procéder à l’embarquement de la « cargaison », payer les taxes d'ancrage et de commerce, et le navire partait pour un long et inhumain voyage.   (Suite...)


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par Dominique et Paul Mariottini