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LES RAPACES : VOL, CHASSE, REPRODUCTION



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Apparus il y a quelque 60 millions d'années (les plus anciens sont les Vautours), les rapaces sont des oiseaux carnassiers ou oiseaux de proie. Puissamment armés pour la chasse, leur morphologie est en rapport avec leur genre de vie : griffes puissantes et crochues, constituant des serres, bec recourbé à l’extrémité en pointe acérée, grandes et longues ailes fournissant un vol rapide et soutenu, grands yeux à l’acuité visuelle remarquable.
Les Rapaces se divisent en deux ordres : les Diurnes (Falconiformes) et les Nocturnes (Strigiformes), puis en famille
, pour les Falconiformes : les Accipitridés (aigle, autour, buse, circaète, épervier, milan, pygargue, vautour) et les Falconidés, c'est à dire tous les faucons (sacre, lanier, gerfaut, pèlerin, hobereau, d'Eléonore, crécerelle, crécerellette, kobez, émerillon et bien d’autres), pour les Strigiformes : les Strigidés (chouettes, hiboux, grands-ducs), enfin en espèces, estimées à plus de 300, rien que pour les rapaces diurnes.


Oiseaux prédateurs et oiseaux de proie
Une pie est un prédateur au même titre qu’un faucon mais ce n’est pas un oiseau de proie car la nature et l’évolution ne l’ont pas doté des mêmes armes dont ont hérité les rapaces (diurnes et nocturnes). Toutefois, chez ces derniers, d’une espèce à l’autre, on observe des différences dans la manière de voler, de chasser et de choisir leurs proies, mais tous mangent relativement peu en proportion de leur taille.
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Photos D & P Mariottini

Photo d'aigle - Cliquez sur la photo pour agrandir

  Photo de grand duc - Cliquez sur la photo pour agrandir

Photo de faucon - Cliquez sur la photo pour agrandir

    Aigle (famille des Accipitridés)

Grand Duc (famille des Strigidés)

Faucon (famille des Falconidés)   


Le vol des rapaces, ou plutôt les vols

Chaque espèce exploite l’air et l’espace à sa manière mais la règle commune, valable pour tous les rapaces, est l’économie des forces et la moindre dépense d’énergie.

Le rapace maitrise la navigation aérienne grâce à sa légèreté, malgré une solide voilure de plumes et une forte musculature pectorale adaptée au maniement des ailes. Tout alourdissement est réduit au minimum : os pneumatisés, sacs aériens sous-cutanés, consommation réduite d’eau et d’aliments (mais riches en énergie et digérés rapidement).

Les divers types de vol des rapaces se combinent au gré des circonstances et selon les habitudes des espèces. On distingue 4 principaux modèles de vol.

Le vol plané permet de couvrir une grande distance en ligne droite sans perdre de l’altitude. Dès que la vitesse de chute est égalée par celle de l’air ascendant, l’oiseau étend ses ailes pour se maintenir à la même hauteur (et parfois s’élever) sans effort et décrit des cercles afin de rester porté par le courant. Contrairement à une idée reçue, le rapace qui décrit des orbites dans le ciel ne chasse pas forcement et s’il tourne en cercles et s’élève, c’est pour surveiller son domaine ou plus simplement pour le plaisir de voler. Ce vol sans battements est le plus favorable pour l’économie d’énergie et il est pratiqué par tous les Rapaces diurnes (surtout les espèces de grande surface portante).

Le vol ramé (ou vol battu) intervient à défaut de portance ou bien en alternance avec le vol plané. C’est celui qui donne leur rapidité aux Eperviers et aux Faucons mais il exige beaucoup d’énergie.

Le vol sur place, où l’oiseau se maintient en un point fixe, consiste à battre des ailes horizontalement avec le corps vertical. Ce jeu d’équilibre par réduction de la surface, pratiqué par certains Faucons, est plus aisé contre le vent et propice à l’observation aérienne.

Le vol plongeant, où l’oiseau, tel un projectile, se profile en fuseau avec les ailes rabattues vers le corps est celui du Faucon pèlerin en piqué; mais d’autres espèces le pratiquent pour une chute rapide et précise, ou bien par jeu.
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Photo de vol ramé - Cliquez sur la photo pour agrandir

Photo de vol plané - Cliquez sur la photo pour agrandir

 Photo de vol piqué - Cliquez sur la photo pour agrandir

                Un vol ramé

Un vol plané

Un vol piqué                   


La chasse et les proies

Doté d’une patience extrême et d’une acuité visuelle exceptionnelle le rapace est un observateur attentif qui repère et choisit sa proie soit par l’exploration, soit par l’affût, ou en alternant les deux techniques. La première est la spécialité des Vautours mais l’affût est le procédé le plus fréquent : l’oiseau perché sur un point dominant ne se fatigue pas et attend qu’un mouvement se manifeste aux alentours. Le vol sur place est un affût aérien que pratiquent certaines espèces comme les Faucons pèlerins qui guettent en volant en cercles à haute altitude.

Les rapaces ne se jettent pas sur n’importe quelle proie et chaque espèce manifeste un intérêt pour un type de proie et de l’indifférence pour d’autres. Ainsi les insectes (sauterelles, criquets, libellules, hannetons) constituent une ressource pour les petites espèces de rapaces, alors que les oiseaux sont les proies principales des Faucons, Éperviers et Autours qui les chassent au vol (ce type de capture, difficile, est moins accessibles aux autres rapaces), tandis que les Pygargues (aigles pêcheurs dont l’aigle à tête blanche des U.S.A) se nourrissent à 90% de poissons. Les rongeurs restent aussi des proies intéressantes à cause de leur taille, de leur abondance et de leur valeur nutritive. Parmi les rongeurs, toutes les espèces attirent les prédateurs, mais ce sont les muridés (comme souris, rats et principalement mulots) qui fournissent les meilleures proies aux rapaces (et une nourriture constante).

L’attaque demande un effort bref et violent et bénéficie généralement de la surprise, en cas de poursuite éventuelle, elle sera de courte durée. Les Rapaces diurnes dépècent leurs victimes et plument les oiseaux qu’ils mangent par petits morceaux. Ils ont un jabot développé où les aliments peuvent être accumulés avant de passer dans l’estomac. Les sucs gastriques digèrent rapidement la viande, tandis que poils, plumes, écailles seront rejetés par voie buccale sous forme de boulettes ou de pelotes.
Mais ces chasseurs sont loin d’être infaillibles et rencontrent souvent des difficultés à s’emparer d’une victime et le nombre d’échecs est élevé. Face à ces repas irréguliers leur résistance à la faim et la capacité de jeûner longtemps est surprenante et leur sobriété étant indispensable à leur survie ils n’éprouvent pas le désir de manger au-delà du nécessaire.

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Tête d'aigle - Cliquez sur la photo pour agrandir

Photo de serres - Cliquez sur la photo pour agrandir

 Photo d'aigle à l'affut  - Cliquez sur la photo pour agrandir

      Bec puissant et yeux perçants

Serres recourbées et acérées

Cible repérée, paré au décollage    


Reproduction des rapaces : une fécondité très limitée.
Peu doués pour les vocalises (leur vocabulaire est plus proche du cri que du chant), les rapaces sont assez taciturnes, sauf en période de reproduction. Plutôt monogames, ils vivent en couples et construisent de solides nids (aires). Bien que suivant le rythme annuel des saisons, leur cycle de reproduction est déterminé par l'époque la plus favorable au nourrissage des jeunes, qui varie selon les espèces et les régions, mais dans tous les cas, la longueur du cycle ne permet qu'une seule nidification annuelle.

Avec un seul petit par année, la multiplication des rapaces est d'une extrême lenteur. De plus, la croissance des petits, ainsi que la dépendance à l'égard des parents, est longue et leur capacité de voler n'est acquise qu'au bout de quatre semaines à quatre mois (selon les espèces) à cause du développement tardif des pennes. Enfin, la maturité sexuelle ne s’obtient qu’au bout de 2 ans et même plus (jusqu'à 4 à 6 ans) pour les grands rapaces.
Une longévité importante compense ce handicap puisque les rapaces peuvent vivre dans la nature plus d’un quart de siècle, et certains oiseaux en captivité vont jusqu'au demi-siècle.
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Ailes d'aigle - Cliquez sur la photo pour agrandir

Photo de faucon - Cliquez sur la photo pour agrandir

Photo de faucon - Cliquez sur la photo pour agrandir 

      Grandes et longues ailes

Les rapaces plument les oiseaux...

... et dépècent les proies                


Aussi, il est déconseillé (et même interdit) de capturer de jeunes rapaces pour les élever car c'est porter atteinte à une reproduction déjà précaire et même si l'art de la fauconnerie semble attirant, on ne doit pas s'y lancer à la légère. Comme nous l’avons déjà dit, mieux vaut qu'il reste l’affaire des spécialistes plutôt qu’une menace supplémentaire pour les rapaces.


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Les oiseaux de proie, nuisibles ?   

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DIFFUSION PHOTO MAGAZINE
par Dominique et Paul Mariottini